L’évaluation agit sur la motivation de l’élève. Voici quelques situations vécues.
L’humiliation publique
- Faire applaudir la classe à une faute grossière.
- Remettre les copies par ordre de notes et ajouter des commentaires sur les personnes ou des gestes de mépris ostentatoires (jeter les copies par terre, déchirer la copie la plus faible).
Les humiliations privées
Souligner (en rouge) la nullité rédhibitoire de l’élève à l’occasion d’une erreur bénigne (« cette faute paraît presque intelligente au milieu de vos déluges d’inepties »).
L’arbitraire
- Laisser la copie totalement vierge de corrections à l’exception d’une note chiffrée.
- Accompagner la note d’un commentaire lapidaire, définitivement négatif (« charabia », « rien compris », etc.).
- Expliquer que la note n’a de toute façon aucune valeur objective et donc refuser a priori toute explication et toute révision.
Les corrections inutilisables
- Écrire le commentaire de manière illisible.
- Écrire, en guise de commentaire, un discours abscons.
- Écrire un commentaire qui ne s’appuie sur aucun indicateur (« manque de rigueur », « ensemble confus », « les bases ne sont pas acquises »).
Les pratiques excluantes
- Choisir, pour l’interrogation, des questions hors programme pour repérer la tête de classe.
- Choisir des questions infaisables pour rappeler qui est le prof.
L’abus de pouvoir
- Punir l’échec par une sanction disciplinaire (« c’est nul, je vous donne un devoir supplémentaire et si vous protestez, ce sera une heure de colle »).
- Punir l’inconduite par une mauvaise note au contrôle (« moins deux pour le bavardage »).
- S’appliquer à adopter un système de notation différent des autres profs (noter à l’aide d’échelles variables, utiliser des critères qui mélangent les constats de connaissance, d’attitude, de discipline, etc.)
- Démolir la notation des collègues (« Eh oui, on n’est plus dans la classe de monsieur Machin ; chez moi, il ne suffit pas de remplir deux pages pour avoir la moyenne »).